En suisse la culture de la vigne occupe une superficie de 150 km2 qui
se trouve principalement concentrée sur la zone romande du pays. (Les
cantons de : Genève, Neuchâtel, Vaud , Valais et Tessin).
La tradition viticole en suisse est millénaire, elle est cultivée depuis l'époque romaine (VII siècle av. J.-C.).
En suisse, 20 cantons sur 26 cultivent la vigne. Ils se trouvent pratiquement toujours proche des lacs et des cours d'eau.

Pour se concentrer sur le canton de Neuchâtel, il produit environ 17500 hl de vin blanc et 15500 hl de vin rouge.
Pour les cépages blancs, on y trouve principalement du Chasselas, mais
il y pousse aussi du Chardonnay, du Pinot gris et du sauvignon blanc.
Pour le rouge en majorité, c'est du Pinot Noir, mais il y a aussi du Gamaret et Garanoir.
L'hiver est le début de la préparation de la vigne pour qu'elle puisse produire du raisin de qualité.
On commence donc après les vendanges par la taille, cela consiste à
couper et enlever les bois qui ont donné leur énergie à nourrir les
fruits tout au long de l'année.



En général ils sont posés au sol puis broyés dans les lignes ce qui a effet de fertilisant.

Ce travail permet surtout de sélectionner la « branche à fruit » pour l'année à venir.
De manière générale le reste du temps, jusqu'en mars, consiste à
remettre en état les installations pour le travail pour certaines
machines,
réparation des murs ou cabanes, éventuellement d'arracher certaines
parcelles afin de rajeunir la plantation ou changer de cépage.

En mars vient le temps du palissage, travail qui consiste à plier les
branches à fruit sur le fil du bas de l'installation et de l'attacher,
c'est de cette branche que viendront toutes les pousses à venir.
Le palissage en occupe encore le début.
Mi-avril vient le temps de poser la confusion sexuelle, ces « spaghettis »

diffuse l'odeur des femelles Cochylis et les Eudémis (Papillons) ce qui
empêche les mâles de les trouver et de ce fait elles ne pondront pas
leurs larves (vers de la grappe) dans les grappes.
Cochylis
Eudemis
Vers de la grappe
Puis en début mai arrive le premier traitement qui sert à protéger la feuille contre le Rougeot.
Mi-mai est le début de l'ébourgeonnage, il convient en effet de choisir
les bourgeons qui fourniront le raisin, ceci afin que les bourgeons
supplémentaires ne détournent pas la sève nécessaire aux bourgeons
principaux.
Pendant tout ce temps, les traitements se poursuivent à raison de toutes les deux semaines.
Dès le deuxième nous protègerons la vigne du Mildiou et de l'Oïdium.

Fin mai,
les rameaux de la vigne atteignent déjà une longueur de 40 à 50 cm.
Il convient donc de les relever, travail qui consiste à maintenir les
bois verticaux grâce aux doubles fils de fer, 4 à 5 passages seront
nécessaires jusqu'à ce que la vigne atteigne le 3ème étage de doubles
fils.
Cela permet d'éviter que la vigne ne pousse de manière désordonnée afin de faciliter la tâche du vigneron.
Mi-juin juste après la fleur, on commencera le rebiollage qui consiste à
retirer les nouvelles pousses arrivant aux aisselles des grandes
feuilles, ce qui permet à la vigne de rester aérée
(donc on restreint par l'occasion le risque de pourriture)
et à la grappe de profiter du soleil amplement.
Les traitements se poursuivent jusqu'au 15 août.
Avant que la grappe se referme un traitement anti-pourriture sera nécessaire (fin juillet).

Ensuite jusqu'aux vendanges, le travail consiste à garder la vigne bien
aérée, donc à retirer les pousses inutiles, les feuilles qui cachent les
grappes et à cisailler le haut de la vigne.

Fin août, éventuellement couvrir la vigne pour protéger le raisin des
oiseaux ou mettre des filets anti-guêpes selon les endroits.

Voici venu le temps des vendanges, une foule de travail en très peu
de temps, il s'agit de cueillir tout le raisin et le ramener jusqu'à la
cave où il sera égrappé et pressuré afin d'en recueillir le précieux «
Moût »,
mais la suite est une autre histoire.